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" à vous l'antenne !" ______________ANTENNE SOCIALE de LYON
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8 avril 2022

Contribution de l'Antenne à la Synodalité

 

the-three-magi-160632_640Nous avons avant tout besoin d'une Église capable « de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile » (Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes, Vatican II, 4, 1.)

 

La Pensée Sociale Chrétienne est centrale pour l'annonce de la Bonne Nouvelle.

Ce n'est pas conjoncturel. A travers ses différentes situations et celles de l'ensemble de ses membres, l’Église doit valoriser particulièrement sa riche Réflexion Sociale. Elle est exprimée notamment dans les encycliques, mais aussi à travers nombre d'écrits d'intellectuels chrétiens, ou d'actes engagés en faveur des petits, des pauvres, des humiliés. Plus que jamais, ce monde déboussolé est soumis à des périls collectifs qui le dépassent, et il cherche une pensée cohérente, parlante, qui n'ajoute pas une couche d'ésotérisme à la complexité ambiante, mais au contraire permette de lui donner sens en l'éclairant par le haut.

Aussi, dans la prédication et les catéchèses, il est devenu urgent de révéler largement ce « trésor caché », d'en faire enfin le cœur du discours, pour que sa richesse et sa cohérence soient comprises et nourrissent des vocations.

L'Eglise n'est pas pour elle même, mais pour le monde.

Avec le fort repli clérical et moraliste de ces dernières années, les évêques sont devenus des pasteurs inaudibles. Nous souhaitons que l’Église devienne une grande entreprise de formation permanente à la façon d'être ensemble au monde, car la communion active des hommes est un lieu privilégié de la manifestation de Dieu.

Nous aimerions que dans ses liturgies, et par ses services, elle manifeste avant tout la Miséricorde, qu'elle respecte la Dignité de chacun, qu'elle pratique la Subsidiarité, qu'elle ne bataille pas pour son identité, mais pour le Bien Commun.

Dans l’Église en quête du Bien Commun, donc au service de l'ensemble de la famille humaine, les chrétiens ne doivent pas être soucieux du devenir d'une communauté fermée, mais accueillir, ouvrir les bras, donner à chacun toute sa place (femmes, laïcs, blessés de la vie, divorcés, ...).

Développer hardiment l’œcuménisme et chercher, même en son propre sein, des voies de dépassement des différentes sensibilités religieuses qui cristallisent sous forme d'inutiles crispations, seraient un véritable enrichissement pour tous.

L'apostolat des laïcs est essentiel et l’Église doit fortement encourager leur engagement social, économique, politique au regard des valeurs évangéliques et de leur traduction dans la Pensée Sociale Chrétienne.

Les structures de gouvernance et de communion doivent être adaptées à l'époque.

Il faut reconnaître l’organisation paroissiale, ses mérites et ses difficultés. Mais d'autres champs d'expression existent, en particulier des associations et mouvements, qui sont l’Évangile en action. L’Église peut aussi rayonner hors des lieux consacrés, et au plus intime de l'humanité, en encourageant avec force et bienveillance ces mouvements variés, adaptés, et flexibles, creuset vivant et ouvert où se forgent les notions de Bien Commun et de Dignité de la personne. Leurs dirigeants pourraient être associés à la gouvernance globale, par exemple au sein d'une CEF élargie.

Le développement des démarches synodales peut être un outil puissant d'évolution des idées et des organisations, et de dépassement de la « perversion cléricale » (Pape François, colloque sur le sacerdoce, 17/02/2022). En intégrant largement les mouvements, lieu d'élection privilégié des laïcs engagés, et par leur nature même de processus, ils faciliteront l'évolution des organisations pour répondre aux réalités de leur temps et aux besoins des hommes.

C'est ainsi, en assumant pleinement son discours social, en chaire comme sur le terrain, et en plaçant la dynamique au dessus de la forme, que l’Église marchera aux côtés du monde, en réglant patiemment son pas sur sa marche trébuchante, pour l'emmener plus loin.

Antenne Sociale de Lyon, 29 mars 2022

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Commentaires
R
L'Eglise ne doit pas marcher aux côtés du monde mais dans le monde. Elle n'est pas à part. Elle est communauté d'hommes et de femmes dans le monde et le monde la pénètre. Se mettre à part c'est se concevoir comme une élite au contraire du message du Christ.
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