Joseph Folliet, vu par Mgr Matagrin
« Joseph Folliet avait le don de l’amitié. Pour lui, la « Chro », avant d’être un courant de pensée et d’action était une amitié. Joseph Folliet aimait provoquer les occasions de rencontres pour l’équipe. Toutes les fêtes, tous les anniversaires étaient célébrés dans cette atmosphère de joie fraternelle que Folliet excellait à créer, animant la conversation, ou racontant de vieilles histoires lyonnaises et dauphinoises, et lançant des chants ont il connaissait tous les couplets grâce à son insolente mémoire. Folliet avait intensément besoin d’amitié. Il avait un besoin viscéral de travailler dans une atmosphère de confiance, d’échange, de chaleur.
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C’est par Joseph Folliet que je découvris ce que l’on peut appeler l’école spirituelle lyonnaise. Je connaissais évidemment Frédéric Ozanam, Pauline-Marie Jaricot, le père Chevrier, Marius Gonin, les abbés rémillieux, Montchanin et Couturier. Je n’avais pas encore perçu comme je le fis grâce à Folliet, à ses biographies, à ses conversations, la parenté profonde de cette tradition spirituelle, sociale, missionnaire : l’amour des pauvres, le souci de la justice sociale et de la paix, la passion de la vérité, le sens de l’universel, la volonté de faire tomber les barrières entre milieux, nations, cultures, églises, religions. »
SOURCE : Antoine Deléry, Joseph Folliet, Cerf histoire, les éditions du Cerf, 2003, 455 p., communiqué par Alice Palluault