Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
" à vous l'antenne !" ______________ANTENNE SOCIALE de LYON
Publicité
Newsletter
" à vous l'antenne !" ______________ANTENNE SOCIALE de LYON
Visiteurs
Depuis la création 25 024
Archives
16 décembre 2020

J'ai lu, j'ai apprécié... Thierry MAGNIN

9782226326591-j

S’il s’agit de réparer l’humain quand il souffre de handicap, on ne peut bien sûr que s’en réjouir. Mais s’il s’agit de transformer l’homme pour le rendre plus performant, par exemple en manipulant son patrimoine génétique, Thierry Magnin tire la sonnette d’alarme. Car l’ « homme augmenté » repose sur une vision simpliste et utilitariste du vivant.

Face à ce « trasnshumanisme », il propose de réhabiliter l’humanisme. Il fait notamment référence à la psychanalyste Julia Kristeva qui, lors de la rencontre d’Assise pour la paix de 2011, affirmait : « Loin d’être de purs archaïsmes, les interdits et les limites sont des garde-fous qu’on ne saurait ignorer sans supprimer la mémoire qui constitue le pacte des humains entre eux et avec la planète. […] Humanistes, c’est par la singularité partageable de l’expérience intérieure que nous pouvons combattre cette nouvelle banalité du mal qu’est l’automatisation en cours de l’espèce humaine. »

Il en appelle au principe de responsabilité ainsi défini par Hans Jonas en 1979 : « Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur Terre. » Il écrit également page 107 : « Nous ne sommes pas notre propre origine, nous sommes le résultat d’une histoire qui nous précède et d’un environnement qui agit sur nous. » Pour Thierry Magnin, ce qui est le propre de l’homme est sa vulnérabilité qui lui permet d’apprendre des autres tout au long de la vie. Page 263 : « Le Dieu de la Bible n’est pas le « grand Ingénieur de l’univers » qui fabrique la machine-univers dans une toute-puissance solitaire et jalouse. Il est celui qui crée par amour dans une relation qui fait exister le monde et l’humanité, à tout instant, qui lui donne ‘le souffle de vie’. » Page 272 : « C’est en se vivant relié, en acceptant de ne pas être fermé sur son moi, que l’homme advient progressivement à lui-même, à son « soi ». Il expérimente dans le donner-recevoir une force de révélation de soi. »

Yves JUNET, CMR

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité