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18 décembre 2023

Lecture pour temps de ... l'Avent

Candiard

Adrien Candiard

SUR LA MONTAGNE

L'aspérité et la grâce

Cerf, 2023, 143p, 12€

 

Adrien Candiard est dominicain, prieur du couvent du Caire, membre de l'IDEO (Institut Dominicain d'Etudes Orientales), auteur de livres de spiritualité contemporaine. Dans celui-ci, il rapporte le Sermon sur la Montagne dans l'évangile de Matthieu.

*

Introduction

1. « Beaucoup demandent : qui nous fera voir le bonheur ? »

  1. «  Si je n'avais mon plaisir dans ta Loi, je périrais de misère. »

  2. «  j'irai par le chemin le plus parfait ; quand viendras-tu jusqu'à moi ? »

  3. «  Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite, je suis inébranlable. »

Conclusion

*

En voici quelques bribes, notées au cours de ma lecture personnelle.

 

«  L'ambition de ce petit livre n'est pas de fournir ici un commentaire complet de ce long discours de Jésus ( NDLR : Sermon sur la Montagne, évangile de Matthieu, chap 5-7 ) , ni même d'en proposer une introduction.[...] Il s'agit bien plutôt d'ouvrir quelques pistes de lecture visant à en faire goûter la saveur, à en comprendre l'exigence... » p 35

«  Annoncer le Royaume de Dieu dans la Galilée du premier siècle, ce n'était pas se référer à une idée plus ou moins mystique, plus ou moins obscure. Rien n'était plus clair : le Royaume de Dieu, c'était le moment attendu par tous les Juifs où Dieu prendrait enfin en main les destinées de son peuple, chasserait l'occupant romain et mettrait fin à tous les systèmes politiques corrompus, imparfaits et décevants, en gouvernant lui-même et en assurant à ses administrés la justice, la prospérité, la paix.

[…] Or Jésus passe précisément son temps, tout au long de sa prédication, à lutter contre ceux qui, parmi ses partisans-mêmes, le croient venu instaurer un nouvel ordre politique et social – que tout le monde appelle justement le Royaume de Dieu.

[…] Le Royaume de Dieu, ce n'est pas le Tout-Puissant qui vient prendre le contrôle du monde et des hommes, mais c'est l'amour de Dieu qui se révèle dans son incroyable intransigeance, qui s'offre au cœur de l'homme sans manipulation, sans contrainte, par le seul spectacle de son absolu sacrifice, la croix.. » 49

«  les commandements et les enseignements du Christ et de l’Église nous servent de boussole, mais dans le cours de la navigation, ce n'est pas la boussole qui prend les décisions : seul le capitaine peut s'adapter aux circonstances réelles, et l'on peut espérer qu'il ne prendra pas les mêmes décisions devant une tempête déchaînée ou une mer d'huile, ou selon qu'il conduit un pétrolier jaugeant 15 000 tonnes ou un pédalo de vacancier. En indiquant la direction et non la marche à suivre, Jésus laisse toute la place à la conscience humaine et donc à notre propre responsabilité. La vie morale du chrétien ne consiste pas à obéir mécaniquement à des règles, mais bien à évaluer des situations et à prendre les décisions en conscience. » 72

«  Il ne s'agit pas pour nous d'imiter le Père dans toutes ses perfections : être omniscient, tout-puissant , infini en grandeur, en beauté, en justice, voilà qui n'est pas à notre portée. Mais la perfection du Père qui nous intéresse, c'est celle de son amour donné à tous les hommes, les justes et les injustes ; c'est sa miséricorde qui n'est pas conditionnée à notre gratitude. Dieu ne regarde pas le monde de loin, distraitement : il sait bien qu'il y a des justes et des injustes. Mais à tous il distribue le secours de sa grâce. Imiter la perfection de Dieu, comme Jésus nous le demande, c'est donc apprendre à porter sur le monde le même regard bienveillant que lui. » 91

«  Nous pouvons chanter à tue-tête, déployer de magnifiques processions, mettre en place des liturgies touchantes ou sublimes, nous ne rencontrerons jamais Dieu qu'au fond de notre cœur ; ou plutôt, si nous ne savons pas le trouver dans notre cœur, nous peinerons à le reconnaître présent dans notre prochain ou dans les sacrements. »110

« Se prendre pour Dieu, n'est-ce pas le comble de la prétention ? N'est-ce pas justement avec cette fausse promesse (''Vous serez comme des dieux!) que le serpent, au premier jardin, parvient à convaincre Adam et Eve de dévorer le fruit fatal ? Faut-il vraiment à notre tour imiter leur folle prétention ? Le péché d'Adam n'est pourtant pas d'avoir voulu devenir comme Dieu, mais bien d'avoir voulu le devenir sans lui ; c'est d'avoir voulu s'emparer par lui-même de ce que Dieu entendait lui donner, sans faire confiance à son créateur. La divinisation ne se gagne pas, même comme un prix, mais elle se reçoit comme un cadeau. » 122

«  Le Royaume de Dieu, ce n'est pas le monde des idées. C'est dans les petites choses, les plus terrestres, les plus concrètes, que nous apprenons à l'accueillir. Cela ne demande ni insouciance, ni démission, mais au contraire une confiance en Dieu, une confiance de fils qui croit que son Père, qui mène la danse, sait où il nous conduit. » 126

*

Etienne FAUVET, 8 décembre 2023

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